Le jardin du Vert-Bois n’a pas été conçu à l’origine comme « jardin ». Il a suivi l'évolution des bâtiments et leur changement de destination.
À la fin du Moyen-Âge, le cadastre révèle la présence des douves qui, dans un but de drainage et de défense, enserraient une ferme fortifiée et sa dépendance immédiate sur une petite île.
En 1666, on construit le bâtiment d’entrée, écurie, remise et pigeonnier ainsi que des murs qui délimitent le potager et le petit jardin où se trouve une orangerie de date ultérieure.
En 1743, on construit la maison et le jardin Nord. Celui-ci, constitué uniquement d’un dallage autour des rectangles de gazon, est à l'image des jardins anglais du XVIIe siècle, géométrique et très simple, correspondant à l’utilisation d'une « maison de campagne » (ce qu’était le Vert-Bois). Peu après, c’est l’adjonction de deux petits pavillons « chinois » à la toiture légèrement cornue.
En 1937, le grand-père de l’actuel propriétaire fit venir Russel Page qui, en respectant le tracé de l’ancien jardin et les beaux arbres, ajouta quelques éléments de charme : quadruple rangée de tilleuls taillés pour isoler de la route, espace gazonné et grands bassins en prolongation du jardin, replantation en tilleuls de l'ancienne allée d’entrée.
Enfin, plantation sur l’île d'une « herbaceous border » et de beaucoup d’autres arbres et arbustes judicieusement choisis. Depuis ce renouveau, le jardin ne cesse d'être entretenu, remanié et replanté, sans altération toutefois des lignes architecturales.