Éternelles Invalides - « Le Panthéon des gloires militaires »

De Louis XIV à nos jours, les Invalides reflètent, à travers les siècles, le destin de la France et de ses grandes figures militaires.
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Par l’édit royal du 24 février 1670 Louis XIV ordonne la construction de la Cité des Invalides destinée à accueillir les invalides de ses armées et confie le projet à l'architecte Libéral Bruant. Les premiers pensionnaires sont accueillis dès l’inauguration en octobre 1674. Deux ans plus tard, c'est à  l’architecte Jules Hardouin-Mansart que le Roi-Soleil confie la construction de l’Église royale, dédiée à Saint-Louis et consacrée à la Sainte Trinité, qui s'achève 30 ans plus tard.

Chefs-d’œuvre de l'architecture classique française, la Cité des Invalides restera grâce à son Dôme, le point culminant de Paris jusqu'à l'achèvement de la tour Eiffel en 1889.
 

Durant la Révolution, l’Institution est menacée de fermeture. L’église est saccagée, les cercueils du Caveau profanés et retirés.

 

C’est sur décision de Napoléon que les Invalides sont réorganisés afin d’en renforcer les fonctions initiales : militaire, religieuse, médicale et manufacturière.
 

Cérémonies militaires, rétablissement du titre de gouverneur, rapatriement des cercueils des gouverneurs, transfert des sépultures de figures militaires de l’Ancien Régime puis de l’Empire, l’Hôtel des Invalides devient le « panthéon des gloires militaires ».
 

En 1840, alors que Napoléon est enterré sur l'île de Sainte-Hélène depuis 1821, le roi Louis-Philippe décide du transfert de sa dépouille à Paris aux Invalides.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, bien que l’Hôtel soit occupé en grande majorité par les Allemands, l’édifice continue d’héberger des citoyens, notamment la famille Morin, célèbre pour avoir caché 40 pilotes alliés en les faisant passer pour des cousins muets. Après 1945, la nécropole accueille les dépouilles de chefs militaires de la Seconde Guerre mondiale. 
 

De grandes campagnes de restauration de l’Hôtel des Invalides sont régulièrement entreprises, et chaque année l’édifice accueille un public de plus en plus nombreux*.

 

En 2024, le musée de l’Armée a enregistré plus de 1,3 millions de visiteurs, dont 66% d’étrangers principalement venus des Etats-Unis, d’Espagne, d’Italie et d’Allemagne, et 40% de jeunes de moins de 26 ans incluant 80 000 élèves dans le cadre de visites scolaires dédiées à la transmission mémorielle et citoyenne.

 

*À l’exception du caveau des Gouverneurs qui n’est pas ouvert au grand public.

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